Tout avait pourtant bien commencé: une bande de bitume dégrappée au marteau piqueur pour végétaliser ­ – un peu – une rue désespérément asphaltée et terriblement chaude en cette fin juin. La première avait, en son temps, pris l’initiative de peindre un passage piétons là où les autorités rechignaient à sécuriser la voie publique. Sans parler du dégât d’image: la droite la rend complice d’une destruction de bien public – usant et abusant de vocables tels que «illégalité» et «vandalisme» – tandis que la gauche se sent trahie et s’interroge sur cette ambiguïté. Leurs actions peuvent être illégales, elles n’en sont pas moins légitimes face à la menace qui pèse sur l’humanité et la biodiversité. Mais le mal est plus profond: quelle est la marge de manœuvre, voire la volonté, de la majorité rose-verte à la tête de la Ville face à l’urgence climatique?

Source: Le Courrier June 29, 2022 08:16 UTC