De nos jours, l'enfance est en grande partie invisible, et pas uniquement à cause de la baisse drastique des naissances ou des dynamiques migratoires. Les enfants manquent dans nos familles élargies, nos habitations, nos cours d'immeuble. Les jeux sont proscrits dans les rues et les places, parfois par le biais de panneaux d'interdiction explicites. On voit de plus en plus d'hôtels et de restaurants 'children free' – des lieux où doit régner un silence absolu. Même les églises prévoient parfois des salles séparées pour éviter que les plus petits ne perturbent la messe.»