« Il a donné une méthodologie à la critique gastronomique, une grille d’analyse pour la faire sortir de l’opinion », estime Emmanuel Rubin, qui l’a rejoint en 1991 au Figaro, deux ans après Colette Monsat, autre figure de la critique culinaire. « À la fin des années 2000, on entend déjà un discours sur la perte de vitesse de la critique gastronomique », note Sidonie Naulin. « Depuis quatre ans, nous n’avons plus de critique à proprement parler, explique Léo Pajon, qui y officie comme journaliste culinaire. À rebours des autres médias, Le Figaro se retrouve un peu seul à maintenir une critique gastronomique classique, à l’ancienne, inspectant les restaurants de quartiers aux tables étoilées et n’hésitant pas à briser les icônes. Enfin, le souci du Figaro pour la critique gastronomique s’inscrit aussi dans l’ADN du quotidien.