Le président sortant est la victime de l'air du temps : la démocratie recule devant les populistes aux solutions simplistes. Barack Obama était le représentant le plus abouti, le plus intelligent, le plus élégant, le plus moral, des hommes d'Etat portés vers le compromis, vers l'écoute, vers l'ouverture, vers la décence, autant de vertus contraires aux démagogues. Les violences et les morts dans les manifestations montrent plutôt un recul paradoxal sous le premier président afro-américain. Les Européens touchés par les conflits du Sud doivent-ils voir les choses autrement ? La présidence Obama montre que le pouvoir dans les démocraties modernes s'exerce avec beaucoup de difficultés et de vents contraires.
Source: Les Echos January 20, 2017 04:19 UTC