Tunis, Siliana, Kasserine, Tebourba, Sidi Bouzid, Gafsa, Jedaida… Le mouvement de protestation sociale contre la vie chère a gagné dix gouvernorats de la Tunisie. Une semaine après le début des manifestations, il s’est renforcé lors de puissants rassemblements pacifiques qui ont, parfois, dégénéré, faisant au moins une victime mortelle. Mais l’important dispositif policier et militaire déployé par les autorités, qui opposent jusqu’à présent aux revendications une fin de non-recevoir, ne dissuade pas la fronde sociale. exige une révision des mesures d’austérité contenues dans la loi de finances 2018 et appelle vendredi à un nouveau rassemblement contre l’inflation, la hausse de la TVA (1 %) et des produits de première nécessité. L’UGTT, la puissante confédération syndicale, a enjoint le gouvernement du premier ministre, Youssef Chahed, à augmenter dès à présent le salaire minimum et les aides en direction des victimes de l’austérité.
Source: L'Humanite January 11, 2018 19:00 UTC